RAPPORT D’ÉTONNEMENT / ZOFIA BASISTA

Et voilà, finalement un après-midi à l’extérieur. C’est pas que j’aime pas l’hôpital…. c’est juste que la salle de réunion climatisée où on ne peut pas ouvrir la fenêtre – ça devient un peu fatiguant.

 

Donc on sort : rdv avec monsieur X qui est le régisseur de l’hôpital (d’ailleurs, j’ai jamais trop compris cette notion : le régisseur organise un événement, mais apparemment il peut aussi organiser un bâtiment. Hmm…). Il veut nous montrer quelques installations auxquelles nous n’avons pas d’accès en tant qu’usager « normal », mais on fera aussi un tour des espaces adjacents à l’hôpital.

Première curiosité : le toit du bâtiment… pour moi c’est toujours une grande aventure de monter tout en haut d’un immeuble sur lequel je travaille – déjà, très souvent ce n’est pas accessible à Monsieur et Madame Tout le monde. Puis, la vue!! D’habitude la vue depuis la toiture est différente, on est plus haut, on a une vision plus large du contexte. Et ici!! Comme le bâtiment de l’hôpital est le plus haut du quartier – le panorama du 12e étage c’est vraiment quelque chose (bon, on n’a pas vu ni Barcelone, ni Bruxelles, mais c’était quand même très chouette). Après la vue, il y a toute une installation technique, et la découverte : il n’a jamais été envisagé d’utiliser cette toiture comme une terrasse. Dommage.

Deuxième curiosité : le petit tunnel qui reliait  l’Hôpital Nord à l’Hôpital Edouard Toulouse. Rien de transcendant (surtout après avoir visité les tunnels techniques de l’ancienne piscine à Luminy!), mais la sortie dans le parc d’Edouard Toulouse est vraiment pas mal : la pinède ensoleillée dans laquelle on retrouve quelques meubles abandonnés – comme le décor d’un film.

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Ensuite, on va voir le futur jardin thérapeutique – c’est à droite de l’entrée des urgences. Hm, c’est un peu petit, mais il faut bien commencer par quelque chose, c’est vrai. Un petit jardin où on pourra s’asseoir ou faire un tour, c’est mieux qu’un terrain vague, ça c’est clair. Je pose la question sur les voitures garées d’une manière un peu sauvage (il faut savoir que mon seuil de tolérance est pourtant élevé : les parkings à la rush à Cracovie en face de mon école d’archi, les parkings dans les quartiers en banlieue, et aussi les parkings marseillais dans tous leurs états possibles – je ne dirais pas que j’accepte tout ça, mais c’est du déjà vu). La réponse : c’est le parking officiel pour le personnel. Ah oui. Et du coup, ça vient en plus des 1200 places que monsieur le directeur a évoqué l’autre jour? Non, ce parking-ci (pour moi : un terrain vague non aménagé en parking) est comptabilisé dans les 1200. Je pose la question suivante : est-ce que ça veut dire que j’ai mal compris, et que l’hôpital n’a pas de parking souterrain…? Et oui, ça veut dire exactement ça. Toutes les 1200 places de parking sont en surface. Si je fais mon ratio habituel, je retombe sur 30 000m2 de parkings. Je pense que c’est ça, mon étonnement de la journée!! La visite continue. On marche du côté est, à travers les parkings – les uns un peu plus aménagés, les autres un peu moins, il y a aussi ceux qui sont un peu sauvages (laisser sa voiture dans la pinède – pourquoi pas). En arrivant tout en bas du terrain on tombe finalement sur les vrais parkings bien aménagés. Ça fait plaisir (même s’ils ne sont pas paysagers, ils sont au moins bien rangés).

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En retournant vers le bâtiment principal de l’hôpital, on fait le tour de la crèche – le chemin est un peu étroit et à l’air de ne pas être emprunté tous les jours, mais on est avec Julie, l’exploratrice première de ce type de passages. Et on arrive où? Attention, on arrive dans un endroit caché entre la crèche et le nouveau parking : tout vert, magique, surtout avec la lumière du soleil couchant. Je me crois au Duden Parc à Bruxelles – je crois que c’est la première fois, depuis que j’habite à Marseille, que je vois un terrain vert qui me fait penser à Bruxelles, la ville des parcs et de la verdure! Et tout ça aux pieds de l’hôpital, pas clôturé, accessible à tout le monde! Sauf que personne n’est au courant… Mais c’est pas grave, on va leur raconter!